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mardi 5 juillet 2011

LA TUNISIE D'APRÈS LE 14 JANVIER ET SON ÉCONOMIE POLITIQUE ET SOCIALE

Tunis, 19 juin 2011 : Besoin crucial d’un débat sur ​​les futures politiques économiques et sociales tunisiennes en Tunisie et dans l’Union européenne 
Nouveau rapport par le Réseau Euro-Méditerranéen des droits de l'homme: la Tunisie d’après le 14 janvier et son économie politique et sociale. Les enjeux d’une reconfiguration de la politique européenne
Dans son nouveau rapport, le Réseau Euro-Méditerranéen des droits de l'Homme (REMDH) déconstruit le mythe derrière le soi-disant «miracle tunisien» en démontrant la profondeur des défaillances structurelles que le régime de Ben Ali avait tenté de couvrir pendant plus de deux décennies. Le rapport fournit des données détaillées sur le taux de chômage élevé paralysant l'économie du pays ; le manque d'accès aux soins médicaux de base, les questions liées à la corruption, et le nombre impressionnant de jeunes tunisiens qui essayent de joindre les rivages européens à la recherche d'une vie meilleure.
Le rapport met en lumière le fait que les décideurs de l'UE semblent penser que les anciens programmes de soutien social et économique restent valables aujourd'hui et doivent être révisées peu ou pas.
Tout en se félicitant des débats florissants sur le futur système constitutionnel et politique de la Tunisie, le rapport argumente sur un besoin pressant d’affronter les questions liées aux politiques économiques et sociales de la Tunisie.
«Il est assez troublant de voir que les politiques économiques et sociales menées par l'ancien régime restent largement incontestées et que l'UE semble penser que les anciens programmes de soutien restent valables aujourd'hui et ont besoin de peu ou pas de révision», explique le Directeur Exécutif du REMDH Marc Schade-Poulsen.
Les recommandations jointes au rapport insistent sur la nécessité d’affronter des questions telles que: la lutte contre la corruption, la promotion du dialogue social, la réforme du système éducatif, la diminution des inégalités entre les régions, la promotion de la participation des femmes au marché du travail, la promotion de la protection de l'environnement, et la révision des relations économiques entre la Tunisie et l'UE y compris la gestion actuelle des flux migratoires.
Le rapport qui est écrit pour alimenter le débat au sein de la société tunisienne est le résultat du Groupe de Solidarité pour la Tunisie[1] du REMDH mis en place en 2009. L'information (recueillie avant et après la révolution, jusqu'à la fin de Mars 2011) a été compilée par une équipe d'experts guidée par la Directrice du CNRS Béatrice Hibou (auteur de La Force de l'obéissance. Economie politique de la répression en Tunisie, Cambridge, Politypress, 2011), Hamza Meddeb (chercheur en politique, CERI), et le chercheur étudiant Mohamed Hamdi.
Les recommandations jointes au rapport ont étés rédigées lors d'une réunion avec des experts tunisiens et des militants de la société civile à Tunis le 16 Juin 2011.
1:Acsur – Las Segovias (Espagne); Association Tunisienne des Femmes Démocrates – ATFD; Comité pour le Respect des Libertés et des droits de l’Homme en Tunisie – CRLDHT; Conseil National pour les Libertés en Tunisie – CNLT; Fédération Tunisienne pour une Citoyenneté des Deux Rives – FTCR; Ligue des droits de l’Homme – LDH (France); Ligue Tunisienne pour la Défense des droits de l’Homme – LTDH; Solicitors International Human Rights Group – SIHRG (Royaume Uni) ; Khémaïs Chammari (Tunisie) et Anna Bozzo (Italie), membres honoraires du REMDH.
Les recommandations sont disponibles ici
Le Résumé est disponible ici en francais
Le rapport est disponible ici en francais

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